
EXPOSITION "SE NOURRIR A PARIS" / "ART FABER A LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D' INDUSTRIE DE PARIS "

Une exposition pionnière à l'invitation de la Chambre de Commerce et d' Industrie de Paris.
« Se nourrir à Paris – Une histoire économique et artistique - Art faber à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris» présente les représentations artistiques des activités emblématiques de Paris, comme la boulangerie, la boucherie, l’hôtellerie ou la restauration
Tous les arts sont mobilisés qu’il s’agisse de littérature, de peinture, de lithographie ou de photographie. On y retrouve notamment des œuvres de Jean Siméon Chardin et de Louise Moillon mettant à l’honneur les gens de bouche et leurs créations, les estampes d’Henri Rivière sur les jardins maraichers de Grenelle, les photographies d’Albert Harlingue qui font revivre Les Halles d’autrefois ou encore celle de Willy Ronis figurant un petit parisien espiègle porteur d’une croustillante baguette sans oublier des extraits des textes d’Emile Zola sur « le ventre de Paris ».
Le sujet de la nourriture , une des premières activités faberiennes, est important en Art faber. Fasciné par le pain Salvador Dali décrète un jour que « Tout le mobilier sera désormais fait dans la matière la plus noble et la plus accessible, le pain !". En 1971, dans sa chambre de l’hôtel Meurice il accueille donc solennellement son premier meuble comestible, la copie d’un buffet espagnol du 18ème siècle fabriqué avec 35 kg de farine par le boulanger Lionel Poilâne pour l’anniversaire de Gala. Le peintre Chaïm Soutine, dont la principale mécène était Madeleine Castaing, une grande figure parisienne du commerce des antiquités, était captivé par la viande et les gâteaux. A ce titre il a exécuté deux œuvres majeures dont l’une est Le petit pâtissier et l’autre Le bœuf écorché. Alphonse Mucha, un artiste emblématique de l’art nouveau au début du 20ème siècle a réalisé de superbes affiches mettant en valeur les productions de la biscuiterie LU. Quant à Vincent Van Gogh, il a peint le restaurant de la Sirène situé près du pont d’Asnières qui était un de ses lieux de promenade favori lorsqu’il habitait rue Lepic chez son frère Théo. Parmi tant d' autres ! Comme encore l' ouvre de Jean Helion, récemment présentée au Musée d' Art moderne de Paris et relue au prisme de l' Art faber. dans l' album Beaux Arts Magazine ( https://www.beauxarts.com/expos/jean-helion-lincompris-au-musee-dart-mo…). Les exemples abondent, parfois plus proches qu’on ne l’imagine : l’agneau mystique, emblème de la Fédération de la Boucherie et des métiers de la viande qui est partenaire de cet évènement n’est-il pas aussi au centre du polyptyque des frères Van Eyck, un chef d’œuvre de la peinture des primitifs flamands ?
Entre les arts et l’économie, les interactions sont donc multiples. Paris doit son dynamisme économique et une part de son identité au mariage heureux des arts et de la remarquable créativité de ses entrepreneurs en particulier dans le domaine culinaire. Ce n’est sans doute pas non plus un hasard si le concept même d’entrepreneur a été inventé à Paris au début du 18ème siècle, par Richard Cantillon un banquier qui s’y était installé et a laissé à la postérité un Essai qui est au fondement de la science économique moderne. Ce n’est enfin pas un hasard non plus si c’est à Paris qu’est apparu le premier restaurant à l’initiative d’un économiste libéral.
Co-Commissaires de l' exposition: Pierre Robert , Dorothée Marciak ( Collectif de l' Art faber) ; Directrice scientifique: Marine Bry